IL Y A QUELQUES ANNÉES, j’étais en Allemagne et j’ai été interviewé par un homme d’une revue littéraire. Il avait lu tous mes livres et m’a dit : « Ils sont fabuleux ! Votre dynamisme narratif, votre imagerie sont magiques et les personnages… ils sont si tridimensionnels ! »
« Oui, oui », ai-je pensé, « continuez… »
Au lieu de cela, il a fait une pause et a dit pensivement : « Il y a juste une chose – pourriez-vous m’expliquer, s’il vous plaît, quel est l’attrait d’un homme en kilt ? » (Eh bien, il était allemand. Et vous connaissez le vieux dicton : « Tout homme est beau dans un kilt. Aucun homme n’est beau en lederhosen. »)
Eh bien… un kilt est un vêtement unique. Fabriqué en laine de moutons locaux, teint avec les plantes des montagnes des Highlands, tissé par le tisserand local, il reflète le sens de l’homme et de son lieu de vie. C’est un Écossais, un Highlander, un homme de ce clan, de cette famille. Son plaid le marque comme ce qu’il est, et il le porte avec fierté et confiance – à tel point que le gouvernement britannique, après avoir écrasé l’armée jacobite, a adopté le DisKilting Act en 1746, interdisant le port du kilt ou du tartan.
Un féileadh-mór (un plaid à ceinture, ou « grand kilt ») est un vêtement volumineux et utile : résistant à l’eau, chaud même lorsqu’il est mouillé, il sert à son porteur de sac de couchage ou d’armure lors des combats, et lui permet de transporter tout ce qu’il veut, du gibier aux armes, incentive Ecosse dans ses plis. Et sans ceinture, il est suffisamment grand pour abriter deux personnes.
L’attrait d’un homme en kilt ? Il est fier, protecteur et pragmatique – couvert de vertus viriles. Et, comme je l’ai dit à mon interlocuteur allemand, « Eh bien, je suppose que c’est aussi l’idée que vous pourriez vous retrouver contre un mur avec lui en une minute ».